Monsieur Eric Dumonpierre, président directeur général des laboratoires Berden est le paradigme même de la réussite telle que nous la concevons aujourd’hui. Titulaire d’un MBA d’Harvard et d’un Master HEC, ce brillant quinquagénaire a su gravir tous les échelons d’une magnifique carrière dans le secteur pharmaceutique, en France comme aux Etats-Unis.
Non content de son ascension fulgurante, Eric Dumonpierre est aussi un humaniste qui se définit lui-même, sur son blog (http://ericdumonpierre.wordpress.com/) comme un « exemple », fustigeant avec application la rapacité du monde moderne et les « tricheries » du monde financier.
Comme nous aimerions croire à cet Eric Dumonpierre, héraut (héros ?) d’un patronat responsable, éthique même, qui se pose en chevalier blanc d’une société en quête de valeurs et d’exemplarité…
Seulement voilà, Monsieur Dumonpierre, aux laboratoires Berden –comme dans le reste de la société-, la réalité tend à différer de ce que l’on voudrait qu’elle soit. N’allons surtout pas croire que les laboratoires Berden sont réellement un de ces acteurs positifs du monde pharmaceutique, œuvrant à produire des médicaments pour soulager les maux du plus grand nombre. Non ! Nous devons prendre conscience de ce qu’ils sont les complices actifs, les collaborateurs de la plus insidieuse des dictatures, celle de l’image. La quasi-totalité du chiffre d’affaire des laboratoires Berden provient de la commercialisation du Mutorex, vulgaire coupe faim destiné à la psychose anorexique déjà si tristement répandue.
Eric Dumonpierre n’est pas un « French Doctor », loin s’en faut ! Il fait partie de ces entrepreneurs qui ont réinventé le monde la pharmacie pour nous faire passer du statut de patient de la médecine à celui de clients, et même de victimes. Victimes de l’obsession de l’image de nous-même. Eric Dumonpierre ne nous vend pas notre santé (si tant est que l’on considère que cette formule est acceptable en soi), il nous pousse à nous sentir mal, imparfait(e)s. Avec tant d’autres, et en premier lieu les marques et couturiers de luxe, il agit en sous-main, nous imposant des canons de Beauté rachitiques pour ensuite pouvoir nous gaver de ces si néfastes pillules.
Car n’oublions pas qu’elles le sont. Ces coupe-faim qui s’attaquent à notre métabolisme en le déréglant sont un scandale. Rappelons qu’aux Etats-Unis, elles sont une drogue légalisée sous la pression des lobbies, puisqu’on sert aux jeunes filles psychosées des amphétamines en guise de goûter…
Ne nous illusionnons plus, et considérons enfin les laboratoires Berden pour ce qu’ils sont, un anxiogène social puissant, avec à leur tête un escroc. La plupart des gens qui nous vendent des pilules néfastes pour nous sentir mieux sont appelés de vulgaires dealers, Eric Dumonpierre se croit philantrope…
jeudi 15 octobre 2009
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